vendredi 10 octobre 2008

Un film de Chuck Norris

Los Angeles. Des gangs de trafiquants de drogue parfaitement organisés et armés disputent la suprématie de la rue aux forces de l'ordre mal équipées et peu nombreuses. Dans cet enfer de violence, le détective Mike Harrigan et son équipe mènent une guerre sans merci contre les sbires de King Willie. Mais bientôt les deux hommes se découvrent un ennemi commun, un tueur invisible et invulnérable qui décime les rangs des dealers et des flics.... Généralement, lorsqu'on pense à Predator, cela donne deux chemins de pensées bien distinctes. Les plus jeunes penseront à Alien VS Predator, vieille arlésienne entretenue pendant des années sur papier grâce à un comics assez bien réalisé puis concrétisée sur grand écran à deux reprises. La première version essayait d'ailleurs de rendre hommage dans un joyeux imbroglio aux deux univers des deux franchises, mais en si peu de temps et avec un scénario si léger qu'un jeu vidéo du type altered beast paraissait plus consistant à pratiquer que la vision de cet obscure série B. Malgré tout, avec le temps et de l'indulgence, on apprécie de voir en un seul film Lance Herriksen, transfuge de la quasi-totalité des premiers Alien, une tapée de Predator se prenant pour des drag queens vu les couleurs flashies la plupart du temps arborées, un temple maya perdu en plein pôle et qui se prend lors de ses moments perdus pour un rubix cube, une reine Alien enchaînée qui terminera sa course en se prenant pour un T-Rex réchappé de Jurassic Park (quand on est enfermée, faut bien s'occuper et quoi de mieux que de se passer les rondelles de papy Spielberg en boucle....) et une scène de bravoure final aussi jouissive qu'absurde du type « Houga ! Je respecte le guerrier qui sommeille en toi, femme. Pour la peine, je te fais un marquage tribal qui te permettra de faire ta belle dans la cour de récré. Houga bis ! ». Je passerais sur le dernier plan pour ceux qui n'en connaîtrait pas la substance et conclurait sur cet opus en ayant le courage de dire que l'on s'amuse bien, du moment que l'on prend tout ça au second degré. Peut être de quoi faire un Popcorn Reborn dans quelques temps (en cas de défection, je reviendrais en détail sur le film) car plus pop que ça, difficile de faire mieux pour les années 2000.

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